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  3. Zoom sur le portrait de Noé Mandart

Aujourd’hui, nous avons eu l’opportunité de réaliser le portrait de Noé Mandart, un étudiant entreprenant qui fait preuve d’une détermination et d’une créativité remarquables.

Dans cette interview, Noé nous partage son parcours, ses motivations et les défis qu’il rencontre au quotidien dans la création de son entreprise.

Découvrez comment il concilie études et entrepreneuriat, tout en s’appuyant sur les ressources et le réseau offerts par Pépite Normandie pour développer son projet.

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1. Peux-tu te présenter et nous parler un peu de ton parcours avant de te lancer dans l’entrepreneuriat ? Qu’est-ce qui t’a poussé à choisir cette voie ?

Alors pour faire simple, j’ai fait un parcours assez classique au début : lycée dans le Morbihan, Bac S, puis une licence en conception mécanique à l’université de Rennes. Après ça, je me suis réorienté vers le bâtiment, à l’école Builders à Caen. L’an dernier, Builders m’a proposé d’intégrer un double diplôme avec l’EM Normandie.

J’ai toujours été attiré par l’entrepreneuriat, et le fait de pouvoir monter un vrai projet de création d’entreprise dans le cadre de mon projet de fin d’étude, c’était une occasion en or. Ce défi m’a clairement motivé à me lancer.

 

2. Qu’est-ce qui t’a donné l’idée de travailler sur le réemploi des matériaux dans le bâtiment ? Est-ce un sujet qui te passionne depuis longtemps ?

Depuis mon arrivée à Builders, je savais que je voulais travailler dans l’éco-construction, dans des démarches durables. Et l’an dernier, j’ai eu Frédéric Adam comme prof – il dirige aussi Le Plateau Circulaire, une plateforme de réemploi à Caen. Ça a été un vrai déclic.

J’ai tout de suite accroché avec le réemploi. L’idée de créer de la valeur à partir de matériaux destinés à être jetés, c’est à la fois un défi technique et une démarche pleine de sens.

 

3. Pourquoi avoir choisi ce secteur en particulier ? Quelles problématiques écologiques et économiques cherches-tu à résoudre à travers ton projet ?

Mon objectif, c’est de contribuer à réduire l’empreinte carbone du bâtiment, qui reste un secteur très polluant. Mais aussi de rendre le réemploi plus simple, plus accessible – que ce soit au niveau des techniques, des infos, ou des matériaux.

Aujourd’hui, trop peu d’acteurs savent vraiment comment faire. J’ai envie d’apporter des outils et des solutions concrètes pour changer ça.

 

4. En tant qu’entrepreneur dans le domaine du développement durable, quel rôle joues-tu dans la transition écologique et comment vois-tu l’évolution de ce secteur dans les années à venir ?

Avec MatCycle, l’idée c’est vraiment de faciliter le réemploi sur tous types de projets : diagnostics, sourcing de matériaux, accompagnement technique… Je veux lever les freins à l’action.

Le secteur évolue vite, porté par des réglementations comme la RE2020 ou la REP PMCB. Et surtout, il y a une prise de conscience chez les pros du bâtiment. Je pense qu’on est à un tournant : le réemploi va devenir un réflexe.

 

5. Peux-tu partager un exemple concret d’un projet où le réemploi de matériaux a permis de réduire l’impact écologique tout en restant économiquement viable ?

Un super exemple, c’est la Maison des Canaux à Paris : 900 m² rénovés en économie circulaire pour 1,3 million d’euros, soit 1 444 €/m². À comparer avec du neuf équivalent dans Paris à environ 1 800 €/m² : on parle de 350 €/m² économisés, soit plus de 300 000 € au total.

Et au-delà des économies, on évite des tonnes de déchets, on limite les émissions de CO₂ liées aux matériaux neufs, et on fait vivre des filières locales et solidaires. C’est la preuve que le réemploi, ce n’est pas juste “green”, c’est rentable.

 

6. En tant qu’étudiant entrepreneur accompagné par Pépite Normandie, comment ce programme te soutient-il dans la réalisation de ton projet ?

Pépite me permet de challenger mes idées, de les formaliser, et de les tester. Ça me pousse à structurer mon projet. Et puis le fait d’échanger avec d’autres jeunes entrepreneurs, ça m’inspire et ça me booste.

 

7. Quelles sont les prochaines étapes pour ton projet ? Où te vois-tu dans 3 à 5 ans, et comment comptes-tu développer davantage ton activité ?

La prochaine grosse étape, c’est le lancement officiel prévu pour août 2025. Et d’ici 3 à 5 ans, j’aimerais que MatCycle soit un acteur reconnu du réemploi, en Normandie et dans le Grand Ouest.

L’objectif, c’est de développer des services solides, de constituer une équipe, et d’accompagner un maximum de projets vers des pratiques plus durables.

 

8. As-tu des collaborations ou des partenariats à venir pour étendre ton impact ou renforcer ton modèle d’affaires ?

En ce moment, je suis en train de constituer un petit groupe de futurs clients et partenaires potentiels. L’idée, c’est de co-construire l’offre avec eux, pour qu’elle colle vraiment à leurs besoins.

Le but, c’est d’avoir un service pertinent, opérationnel et facile à mettre en œuvre.